Posted by Tina Leonard as told to Martha Pritchard Spear
La version française est ci-dessous
 
I’ve been legally blind for over seven years, first losing sight in my right eye and then in my left eye. However, I won't let my sight challenges hold me back from leading as normal a life as possible. I work as a real estate broker and owner for my own company, Tina Leonard Real Estate, from my home office in Lake Placid, NY.
 
Since becoming blind, I’ve accumulated a few pet peeves. It frustrates me no end when I find individuals who don't know how to interact with people who are sight impaired. That’s why I’m always on the ready to teach them, not only for selfish reasons, but more importantly to help the entire blind community. The following are four basic guidelines to help improve overall connection and communication.
Guideline #1:
Introduce yourself by name because I can’t always identify you by your voice. If people just say, “Hi, Tina,” and walk on by, I may not know who you are, or where you are standing. Are you in front, to my right, left, or even behind me?  Alternatively, if somebody near me says, “Hi!” or “How are you?” I might respond thinking they're talking to me, but in fact, they're actually talking to someone else in the vicinity. That can definitely be embarrassing.
 
Guideline #2:
If you and I are in conversation together, especially at an event, and for whatever reason, you need to walk away, it's only common decency to tell me. Otherwise, I'll continue our conversation oblivious to the fact that I'm actually talking to myself - another embarrassing scenario.
 
Guideline #3:
For some reason, there are people who think that because I can't see, I also can't hear. I've been in several frustrating situations with family or friends, where people have said, “You can put her here,” or, “I’m going to put you over here in this chair.” First of all, I can hear you.  Second, nobody’s going to put me anywhere without my permission! 
 
I wish people would just describe my options, such as, “Tina, would you like to sit on this side of the table, or would you prefer to sit in a chair over there on your left side?”

Guideline #4
Règ
:
I appreciate empathy rather than sympathy. Often, when I tell people I am totally blind, they say, “Oh, I’m sorry!”  I like to turn this into a joke, and say, ”There’s no need be sorry or apologize, you didn’t make me blind.” Comments like this that make me feel as if they are sympathizing with me. I don’t want or need their sympathy. Rather, I prefer empathy. I appreciate it when people attempt to understand how challenging my life is and will continue to be for the rest of my life. 
 
What empathy means to me is that when I ask for help from someone, they understand that things they take for granted are a challenge for me. I’m very independent and only tend to ask for help when I really need it. What I’ve found the most difficult is to train family, friends, and the public how to treat me as a blind person.
 
I hope these four guidelines will help Rotarians be more aware of some of the practical issues facing blind people.  And more importantly, to be more thoughtful and empathetic!
 

Même si je suis aveugle, mon nom reste le même

Par Tina Leonard, tel que raconté à Martha Pritchard Spear
 
Je suis légalement aveugle depuis plus de sept ans, commençant par une perte de vision dans mon œil droit puis dans le gauche.
Cependant, je ne laisserai pas mes défis oculaires m’empêcher de vivre une vie aussi normale que possible. Je travaille en tant qu’agent immobilier et propriétaire de ma propre compagnie, Tina Leonard Real Estate, depuis ma résidence de Lake Placid, NY.
 
Depuis que je suis devenue aveugle, j’ai cumulé quelques frustrations. Je deviens très frustrée quand je rencontre des individus qui ne savent pas comment interagir avec des gens ayant une déficience visuelle. C’est pourquoi je me tiens toujours prête à leur enseigner, non seulement pour mes propres besoins, mais de façon plus importante pour aider toute la communauté des aveugles.
Vous trouverez ci-bas quatre règles de base afin d’améliorer la connexion et la communication en général.
 
 Règle #1 :
Présentez-vous par votre nom car je ne peux toujours vous identifier par votre voix. Si les gens disent, « Salut, Tina, » et continuent leur chemin, je ne saurai peut-être pas qui vous êtes, et même où vous vous trouvez. Êtes-vous à ma droite, ma gauche, devant ou même derrière moi? De la même façon, si quelqu’un près de moi dit, « Bonjour! » ou « Comment ça va? » je vais peut-être répondre en pensant que cette personne s’adresse à moi mais en fait, elle s’adresse à quelqu’un qui est près de moi. Cela peut être gênant.
 
Règle #2 :
Si nous sommes en train de converser, surtout dans un évènement, et pour une raison quelconque, vous devez vous éloigner, c’est une marque de politesse de m’en avertir. Sinon, je vais continuer notre conversation sans réaliser qu’en fait je me parle à moi-même – un autre scénario embarrassant.
 
Règle #3 :
Souvent, il y a des gens qui pensent que parce que je ne peux pas voir, je ne peux pas entendre. J’ai déjà été placée dans des situations frustrantes avec des amis ou des membres de ma famille, où les gens ont dit, « Tu peux l’installer ici » ou « Je vais t’installer ici dans cette chaise ». Premièrement, je peux vous entendre. Deuxièmement, personne ne va m’installer quelque part sans ma permission!
 
Je souhaite simplement que les gens me décrivent les choix disponibles, comme par exemple : « Tina, voudrais-tu t’assoir de ce côté de la table », ou « Préférerais-tu t’assoir sur une chaise, là, à ta gauche? »
 
Règle #4 :
J’apprécie l’empathie plus que la sympathie. Souvent, quand je dis aux gens que je suis complètement aveugle, ils disent, « Oh, je suis désolé! » J’aime en faire une blague en disant : « Il n’y a aucune raison d’être désolé ou de s’excuser, vous ne m’avez pas rendue aveugle ». Des commentaires de ce genre me font sentir comme s’ils m’offraient leur sympathie, alors que je n’en veux pas et n’en ai pas besoin.
À la place, je préfère l’empathie. J’apprécie quand les gens tentent de comprendre comment ma vie peut être difficile – et le restera jusqu’à la fin de mes jours.
 
Ce que l’empathie veut dire pour moi est que quand je demande de l’aide à quelqu’un, cette personne comprenne que certaines choses qu’elle prend pour acquis sont un défi pour moi. Je suis très indépendante et je ne demande de l’aide que lorsque j’en ai réellement besoin.
Ce que je trouve le plus difficile est d’enseigner à ma famille, mes amis et au public la façon de me traiter en tant que personne aveugle.
 
J’espère que ces quatre règles aideront les rotariens à être plus au fait des problèmes pratiques auxquels les personnes aveugles font face. Et le plus important est d’être plus attentionné et empathique!